Le 8 mars 2025, Journée internationale des droits des Femmes, la scène Bella Bellow de l’Université de Lomé a accueilli la projection grand public du film » MIKOKO ». Misé sur le 7e art pour sensibiliser davantage sur les droits humains, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) ont œuvré pour la réalisation de Mikoko, un film qui inspire la résilience, la bonne gouvernance et le changement. Mikoko, qui veut dire « élevez-vous » , projeté samedi à Lomé encourage les femmes à s’engager ou à se lever pour la promotion de leurs droits. Avec l’appui financier de l’Union européenne, cet événement a permis de mettre en lumière les défis auxquels les femmes sont confrontées, ainsi que leur droit à une participation pleine et entière à la vie publique.
Les acteurs du film Vue partielle du public
À travers ” Mikoko “, le public a découvert l’histoire d’une femme confrontée à la décision de son époux, maire de la commune, de transformer le marché local en un centre commercial. Celle-ci refuse de laisser disparaître cet espace essentiel aux commerçantes. Ce qui commence comme une opposition devient rapidement un véritable combat politique : elle décide de se présenter contre son mari aux élections municipales. Un choix audacieux qui finit par la mener à la victoire, symbole d’un tournant majeur dans la gestion de la commune et dans la reconnaissance du pouvoir des femmes. Les spectateurs, touchés par la force du message, ont salué la pertinence du film. « MIKOKO » interpelle et pousse à réfléchir sur la lutte pour l’égalité des genres. « J’ai retenu que la femme peut tout faire si elle a la volonté. Ce film nous montre aussi que les préjugés ne doivent pas freiner la femme. Je compte de ce pas ne jamais abandonner mes ambitions », a affirmé Hilary POYODE, spectatrice.
Le film Mikoko n’est pas seulement une œuvre cinématographique. C’est un projet qui vise à renforcer la connaissance des populations sur leurs droits, les valeurs démocratiques et citoyennes. Le projet est porté par la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), le CACIT et l’Association VEGON avec le soutien de l’Union Européenne permet de produire ou d’utiliser des contenus éducatifs sur les droits humains. « Il y a beaucoup de films de divertissement sur plusieurs thématiques mais il y en a peu sur les droits humains. Nous avons pensé qu’à travers le cinéma nous pouvons passer nos messages et former davantage nos concitoyens. Nous avons voulu, à travers ce film, éveiller les consciences. Nous pensons que le cinéma peut être un puissant canal de sensibilisation. Mikoko explore plusieurs droits fondamentaux : les droits civils et politiques, la liberté syndicale, la participation à la vie publique, ainsi que les droits économiques et sociaux», a expliqué Me Ohini Kwao Sanvee, président de la CNDH.
L’équipe de la CNDH et du CACIT
La projection a été accompagnée d’un jeu de questions-réponses, permettant à plusieurs participants de remporter de nombreux prix. Cet événement marque le début des campagnes de sensibilisation sur les valeurs civiques et citoyennes, organisées dans les 39 préfectures du pays, dans le but de favoriser un changement de mentalités.