CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE LA FEMME: ACTIVITÉS EN MILIEU CARCÉRAL

La Journée Internationale des Droits de la Femme, qui résonne comme un appel mondial à l’égalité, a pris une dimension particulière cette année dans les prisons civiles de Lomé, Kara et Dapaong. Alors que le monde entier se mobilise pour célébrer les avancées et revendiquer les droits des femmes, une initiative audacieuse a choisi de porter ce message essentiel au cœur même de la détention.

Pour célébrer de manière significative ladite Journée, le CACIT, en collaboration avec la CNDH, l’organisation de solidarité internationale Togo goes on e.V., et le Centre d’Etudes et de Recherches pour le Développement Intégral (CERDI), s’est rendu le 7 mars 2025 auprès des femmes détenues dans les prisons civiles de Lomé, Kara et Dapaong. Ce fut une journée récréative et de sensibilisation destinée aux femmes détenues et au personnel pénitentiaire. L’objectif était de créer un espace où la récréation et la sensibilisation se complètent, favorisant à la fois le bien-être des participantes et la prise de conscience de leurs droits.  

Car la Journée Internationale des Droits de la Femme, rappelons-le, est bien plus qu’une simple date sur le calendrier. C’est un moment de mobilisation planétaire, où l’on se penche sur le chemin parcouru en matière d’égalité des sexes, tout en pointant du doigt les inégalités et les discriminations qui persistent. L’Organisation des Nations Unies (ONU) ne manque jamais de donner le ton, en lançant chaque année une campagne thématique forte.  

Cette année, le thème « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », résonne comme un engagement à faire de cette année un tournant décisif pour l’égalité des sexes. L’ONU fixe le cap : faire progresser les droits des femmes et des filles en luttant collectivement pour les droits humains, promouvoir l’égalité des sexes et favoriser leur autonomisation, notamment en transformant les structures de pouvoir et en garantissant un accès inclusif à tous les domaines de la société.  

La journée a débuté par un temps fort dédié à la récréation. Pour rendre le récit plus vivant, voici les activités qui ont marqué ce moment : À Dapaong, des danses traditionnelles ont permis d’exprimer la richesse culturelle et de favoriser la joie. À Kara et à Lomé, des matchs de football amicaux ont créé une dynamique sportive et un esprit d’équipe. Pour la deuxième année consécutive, les femmes détenues ont battu les femmes SAP en finale de ce match de football à Lomé. Le personnel féminin de la CNDH conduite à sa tête par M.KODJO Gnambi Garba, président du MNP, du CACIT et d’autres organisations intervenant en milieu carcéral s’est mobilisé pour animer ces rencontres et favoriser les échanges. A l’entame des échanges, le président n’a pas manqué de saluer l’initiative ainsi que de féliciter les femmes à travers des mots d’encouragement et d’espoir. Progressivement, une attention particulière a été accordée aux « Règles de Bangkok », ces normes des Nations Unies relatives au traitement des femmes détenues et à l’application de mesures non privatives de liberté pour les femmes délinquantes. Ces échanges ont également été l’occasion de recueillir des témoignages sur les défis spécifiques rencontrés par les femmes en détention, une étape essentielle pour alimenter de futures actions de plaidoyer.   

L’impact attendu de cette initiative était multiple : renforcer la cohésion entre les femmes surveillantes et les femmes détenues, accroître la connaissance des Règles de Bangkok pour une meilleure protection des droits des femmes détenues, documenter les défis rencontrés par les femmes en détention pour orienter les actions de plaidoyer, et renforcer la collaboration entre l’administration pénitentiaire, la CNDH et les organisations de la société civile.  

En définitive, cette célébration de la Journée Internationale des Droits de la Femme au cœur des prisons togolaises a illustré avec force que les droits des femmes ne connaissent pas de frontières, pas même celles de la détention.

 

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Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) est créée suite aux violences que le Togo a connues avant, pendant et après les élections présidentielles de 2005. C’est un réseau de quatorze (14) associations et ONGs apolitiques et à but non lucratif afin de contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’Homme, au renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance au Togo.

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