DONNÉES ET DROITS HUMAINS : 25 ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE FORMÉS A LOMÉ

Le CACIT a renforcé les 23 et 30 mai derniers à Lomé les capacités de 25 défenseurs des droits humains sur l’analyse et le traitement de données relatives aux violations des droits humains et la sécurité. Le but de l’organisation de ces 2 sessions de formation, c’est de renforcer les capacités des défenseurs des droits humains à une meilleure appréhension et utilisation des données qui les entourent. La formation a été assurée par Mayeul Kauffman, président de l’Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits (IRNC) et formateur au sein du diplôme universitaire en intervention civile de paix (ICP) de l’Institut catholique de Paris.

En effet, à l’ère du numérique et des données, le besoin de comprendre, traiter et analyser les quantités de données disponibles répond à un impératif d’efficience pour les organisations de la société civile. Afin de documenter et d’analyser avec pertinence les violations des droits humains, les membres des organisations de la société civile doivent être en mesure de maîtriser les outils d’analyse, de collecte et de traitement des données. « Ce travail est essentiel pour quantifier et évaluer l’état des droits humains dans un pays. Pour les organisations évoluant sur le terrain et effectuant des activités de monitoring des situations de violations de droits humains, ce travail est nécessaire », a indiqué Ghislain Koffi NYAKU, Directeur Exécutif du CACIT. Selon lui, il s’agit pour les acteurs de la protection des droits humains d’être capables de documenter les violations des droits humains puis, par la suite de compiler et élaborer des bases de données afin d’analyser les violations et de produire des rapports pertinents sur les droits humains.

La formation s’est déroulée en plusieurs étapes méthodologiques visant à renforcer les compétences techniques des participants en matière de collecte, d’analyse et de visualisation des données relatives aux droits humains. Dans un premier temps, chaque organisation participante a été invitée à présenter ses pratiques actuelles en matière de collecte et d’analyse des données. Cet échange a permis non seulement de partager les expériences, mais également d’identifier des pistes d’amélioration communes.

Les participants ont ensuite été initiés à l’utilisation de logiciels libres et professionnels, permettant une gestion plus efficiente et durable des données, sans les contraintes de licence associées à certains outils propriétaires. Les modules de formation ont ainsi couvert à la fois l’analyse de données tabulaires, à travers des outils comme LibreOffice Calc, et la gestion de bases de données plus complexes à l’aide de logiciels tels que SQLite, MySQL MariaDB ou PostgreSQL. La dernière partie de la formation a été consacrée à l’analyse de la dimension spatiale des données, grâce à l’introduction aux systèmes d’information géographique (SIG).

Selon le formateur, ces 2 sessions répondent au souci de permettre aux participants de mieux travailler avec des logiciels complexes que les ONG n’ont pas toujours pour documenter et analyser un certain nombre de droits. « Les politiques et actions visant à défendre les droits des personnes doivent être différentes selon les lieux. Cela nécessite l’utilisation de systèmes d’information géographique. Grâce à cette approche, les participants ont pu mieux appréhender les enjeux liés à la localisation des violations des droits humains et à la pertinence des réponses à y apporter », a-t-il précisé.

La formation a également eu une dimension de cybersécurité. Les pirates informatiques étant de plus en plus nombreux, les données sur les droits humains sont des données qui sont très sensibles et donc qui doivent être protégées. Il a donc aussi été question de comment faire pour assurer la protection de ces données.

Rappelons que cette formation est intervenue en marge d’un atelier de simulation en Intervention Civile de Paix qui s’est tenu du 26 au 31 mai derniers à Bagbé.

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