Dans le cadre du projet Savanes Motaog, initié par Plan International Togo, Action Education, WiLDAF-Togo et CACIT et co-financé par l’Union Européenne (UE) et l’Agence Suédoise de Développement International (ASDI), des groupes d’épargne (GE) ont été installés dans les communautés et sont accompagnés dans la gestion de leurs activités économiques. Dans ces groupes, les femmes cotisent de l’argent, épargnent, prennent des crédits et ensuite se partagent les intérêts au bout d’un cycle de 12 mois. Ces groupes sont également un créneau pour ces femmes d’apprendre l’éducation financière, la citoyenneté, la solidarité, le vivre ensemble et la cohésion sociale.
C’est dans ce cadre que des suivis sont menés régulièrement par les animateurs du CACIT sur le projet dans les cantons tels que Tambigou, Mandouri, Kpentiga, Kanmou, Pansiéri, Namoudjoaga, Tambonga, Papri etc. Le pouvoir économique des femmes membres des GE est renforcé grâce aux réunions hebdomadaires où elles s’octroient des crédits à partir des épargnes constituées et des connaissances acquises lors des formations AGR qui les aident à développer ou/et diversifier leurs revenus et contribuer aux charges de leurs ménages respectifs. En témoigne une Volontaire Locale du canton de Nanergou qui a trouvé la formation très édifiante pour les membres des GE Bantotetime et Tiedipo dans le village de Bolmangue lors de leur réunion de partage de fonds de premier cycle : « la rencontre avec le projet Savanes Motaog a opéré beaucoup de changements dans ma vie et suscité beaucoup de fierté de la part de mon mari à mon égard. Vous-même vous savez que chez nous ici, la femme n’a pas de valeur aux yeux des hommes. Mais Savanes Motaog a changé ce tabou dans ma vie car aujourd’hui je peux affirmer publiquement et sans crainte que je participe à presque toutes les prises de décisions de notre famille. Mon mari en me voyant participer aux ateliers de formation, les prises de parole en public, le suivi des GE, formation des GE en AGR, me respecte désormais plus que jamais. Il peut faire mieux l’économie car je ne le dérange plus pour me donner de l’argent. Au contraire il peut compter sur mon secours lorsque son salaire est en retard. Aujourd’hui je ne suis plus seulement la revendeuse occasionnelle de pagne que vous connaissez mais je sais faire beaucoup de choses maintenant pour gagner de l’argent comme la vente de céréales, fabrication et vente de savon, et le commerce de poissons».
Ainsi, la fin du second trimestre marquait la fin de partage de la caisse des GE tels que Lando, Yendoubé, Sougleman de Mandouri. Un moment qui permet à ces membres de s’offrir des ustensiles de ménage avec les fonds de solidarité. Pour rappel, dans le cadre du projet Savanes Motaog, le CACIT a à son actif 441 GE dont 181 GE de jeunes qui comptent 10.127 membres dont 9429 femmes dans les cantons de Tône (1,2,3,4); Cinkassé (1,2); Kpendjal et Kpendjal Ouest.
Fin de partage de la caisse du GE Yendoubé Suivi du GE MONYINIBE de Sankpama et relecture de leur règlement intérieur
Le projet « Engagement des Jeunes et Femmes pour la Cohésion Sociale et la Participation Citoyenne dans la région des Savanes (ENJEF-PACS) », connu localement sous le nom « Savanes Motaog », est mis en œuvre depuis plus de trois ans par Plan International Togo et ses partenaires Action Education, WiLDAF Togo et le CACIT. Financé par l’Union Européenne (UE) et l’Agence Suédoise de Développement International (ASDI), ce projet vise à renforcer la cohésion sociale en promouvant les droits politiques et économiques des jeunes et des femmes, en renforçant la société civile et les capacités des institutions de l’État au niveau local. Les principaux bénéficiaires sont les jeunes, les femmes, les autorités locales, les comités locaux de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, les organisations de la société civile, les organisations religieuses et les chefferies traditionnelles. Le projet couvre 07 préfectures, 16 communes et 69 cantons de la région des Savanes.