Dans le souci d’adapter l’éducation aux droits de l’homme à la cible particulière des élèves et étudiants, le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) a initié avec l’appui du Centre d’Informations des Nations Unies (CINU) un concours d’écriture de textes en sketch dans les milieux scolaires dénommé « JUS IN CULTURA » placé sous le thème «Protégez nos droits». Ce concours a permis de récompenser et primer vingt (20) lauréats lors de la cérémonie de remise de prix organisé le jeudi 02 septembre 2021 à l’Hôtel Mémorial. Cette cérémonie a connu la présence des jeunes lauréats, de la Vice-présidente du CACIT, Mme Amemassor Ami, de la Responsable Nationale d’information du CINU, Mme Zibilila Nadiétou et de la Responsable du Département promotion des droits de l’Homme au CACIT, Mme Guinhouya Doris.
Intervention de la Responsable du département de promotion des DH et du genre au CACIT Table d’honneur
En effet, à l’issu de cette cérémonie 20 textes, considérés comme les meilleurs, ont été sélectionnés et ont fait l’objet d’un recueil d’éducation aux droits de l’Homme qui seront distribués dans des écoles afin de permettre à la jeune génération d’avoir des notions sur les droits de l’Homme.
Tout en remerciant le CINU pour son appui financier, la Vice-Présidente du CACIT, a précisé l’importance d’une telle activité car à l’échelle nationale, beaucoup de défis liés à la mise en œuvre de la déclaration universelle des Droits de l’Homme existent. «L’ignorance et le poids de la coutume renforcent souvent les atteintes aux droits de l’Homme, notamment les droits des femmes et des jeunes filles» a-t-elle précisé. A cet effet, « Le concours « Jus in cultura » organisé, est la preuve manifeste de l’engagement de tous les acteurs et des organisations de la société civile en général et en particulier du CACIT pour accompagner les multiples efforts du gouvernement surtout en faveur des jeunes».
PANASSA Solim décroche le premier prix
Avec sa nouvelle titrée «Protégez nos droits», PANASSA Solim, juriste fiscaliste, décroche le premier prix à ce concours. Elle raconte dans son texte, l’histoire d’une jeune fille de 15 ans dénommée «Aïssatou». Celle-ci qui vient d’avoir son BEPC a été informée par son père qu’elle doit arrêter les études parce qu’elle sera donnée en mariage au prince du village. Aïssatou ne voulant ni de ce mariage, ni arrêter ses études, s’est mise à sensibiliser la population de son village sur l’importance de la scolarisation de la jeune fille et son droit à participer au développement de sa communauté et de son pays, raconte la lauréate. «Je me suis basée sur des faits réels que nous rencontrons dans nos localités reculées. Ce sont des phénomènes qui existent malheureusement encore et à travers cette œuvre, cette pratique prendra du recul et permettra aux jeunes filles de s’affirmer le plus. Je tiens à remercier le CACIT et le CINU de m’avoir donné l’opportunité, de porter ma voix haute en clamant les droits des enfants, spécialement les droits de la jeune fille» .
Photo d’ensemble
L’engagement de la jeunesse
La multitude des candidatures et la qualité des textes soumis démontrent à suffisance l’intérêt que porte la jeunesse aux questions des droits humains.
« Loin d’être un événement uniquement aux promoteurs et défenseurs des droits humains, ce concours est un canal de création de viviers de jeunes défenseurs des droits humains aptes à contribuer à la lutte contre les violences et violations des droits humains dans notre société », a rappelé Mme Ami Amemassor, vice-présidente du CACIT.
Pour Doris Guinhouya, Responsable du département de promotion des droits de l’homme et du genre au CACIT, « ces textes décrivent une multitude de réalités que les jeunes filles et les enfants vivent tous les jours dans nos communautés. Ils permettront de faire la sensibilisation au niveau des plus jeunes qui pourront se servir du recueil pour faire des représentations théâtrales. Les lauréats aussi le devoir de partager ces beaux textes autour d’eux ».
Mme Nadiétou Zibilila, Responsable Nationale d’informations du CINU, n’étant pas du reste, a fait savoir les raisons qui sous-tendent l’appui apporté par le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH). « Ce n’est pas la première fois qu’on soutient un concours des droits de l’Homme qui vise les jeunes et les enfants. Nous trouvons approprié que la notion des droits de l’enfant puisse s’apprendre dès le bas âge et qu’on puisse grandir avec ces notions », a-t-elle indiqué.
Les 20 lauréats du concours ont reçu chacun une attestation de mérite décernée à leur nom ainsi qu’un exemplaire du recueil pour leur fierté.