Dans le but de contribuer à l’amélioration de l’accès à la justice des victimes de violation de droits de l’Homme et la lutte contre l’impunité au Togo, le CACIT en collaboration avec Pain Pour Le Monde (PPLM) a organisé dans la soirée du vendredi 18 septembre 2020 à l’Hôtel le Pelican, un diner-débâts avec les membres de son collectif des avocats.
Ce cadre d’échanges a servi pour dresser le bilan de la collaboration entre le CACIT et le collectif des avocats initié depuis 2013, exposer et débattre sur les dossiers des victimes de violation des droits de l’Homme, de torture ou autres traitements cruels et définir de nouvelles stratégies pour le renforcement de l’accompagnement desdites victimes.Au cours des échanges, une attention particulière sur la question de l’impunité au Togo ainsi que les défis à relever par le CACIT pour mettre fin à cette violation des droits humains ont été émises par le Premier Président du CACIT, Me Zeus AJAVON, qui n’a pas manqué à cet appel.
Rappelons d’abord que depuis 2006, soixante-douze (72) plaintes pour violations des droits humains en lien avec les évènements sociopolitiques de 2005 ont été déposées par le CACIT devant les juridictions nationales.Ensuite, en 2013, suite à la collaboration du CACIT avec son collectif d’avocats, trente-trois (33) autres plaintes pour violation des droits humains ont été déposées devant les juridictions nationales.Il faut relever que sur ces plaintes déposées au plan national pour violations des droits humains, aucune instruction ni décision n’a été rendue.
Enfin, seize (16) plaintes issues de celles précedemment déposées devant les instances nationales ont été déposées en guise de requêtes pour cent-dix-neuf (119) personnes devant la Cour de justice de la communauté CEDEAO siégeant à Abuja au Nigéria. Il faut relever que dans ces seize (16) requêtes déposées à la CJCEDEAO, cinq (5) décisions ont été rendues dont trois (3) procès gagnés, un (1) procès perdu et un (1) autre dont le requérant s’est rétracté.