A l’occasion de la date du 26 juin marquant la célébration de la journée internationale pour le soutien aux victimes de torture, le CACIT et son partenaire l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) ont organisé ce jeudi 25 juin grâce à l’appui financier de l’Union Européenne, un déjeuner de presse à Avédzi autour du thème “L’impact de la Covid-19 sur la prohibition de la torture“. Cette rencontre avait pour objectif d’exposer à la presse l’évaluation de la mise en œuvre des engagements de l’État togolais en matière de torture et de mauvais traitements y compris dans le contexte de la covid-19 et susciter l’engagement de la presse pour la mise en œuvre des stratégies de lutte contre la torture au Togo.
D’abord, débutée par une minute de silence en mémoire des victimes de torture et de violation des droits de l’Homme, le Secrétaire Général de l’OMCT M. Gerald STABEROCK et Isidore N’GUEULEU DJEUGA, Conseiller aux droits de l’Homme pour la Région Afrique (OMCT) ont intervenu respectivement par visioconférence sur les défis liés à la prohibition de la torture sur le plan international et régional notamment en Afrique. Le contexte de la Covid-19 a révélé les grands défis auxquels les États africains sont confrontés notamment la faiblesse du système carcéral, judiciaire. Pour le Secrétaire Général, la torture, aucune circonstance exceptionnelle, quelle qu’elle soit, ne peut ne peut être invoquée pour justifier la torture. Il a ajouté que qu’elle soit psychologique, mentale, physique, ne se limite pas seulement aux pays en voie de développement, mais dans les grandes démocraties comme le cas de George Floyd aux États-Unis.
Ensuite, cette rencontre a permis aux Hommes de médias d’avoir une vue globale sur l’état de la mise en œuvre des recommandations du Comité contre la torture la convention de la torture présentée par le Directeur Exécutif du CACIT monsieur Ghislain NYAKU et sur les différentes obligations de l’Etat togolais.
Enfin, à travers l’intervention Justin BADJALIWA, Coordonnateur du Programme Régional- Afrique du CACIT, une situation globale sur les impacts de la Covid-19 dans les Etats africains a permis de soulever les différentes atteintes sur l’intégrité physique, les impacts de la Covid-19 dans les milieux carcéraux et les tortures infligées aux populations en cette période de pandémie. Repenser à une nouvelle forme de gouvernance, en faisant des réformes structurelles et réfléchir à déshumaniser les prisons après la Covid-19 entre autres, telles ont été les perspectives soulignées par le Coordonnateur du programme régional. Rappelons que pour son bilan semestriel, le CACIT accompagne 30 victimes de torture dont 6 assistances psychologiques, 52 prises en charge médicale, 4 assistances juridiques avec 1 dépôt de plainte.