Du 30 novembre au 02 décembre 2021, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) avec le CACIT et plusieurs autres acteurs de la société civile ont organisé à Dakar la deuxième rencontre du groupe de travail sur la torture et les personnes en mouvement en Afrique avec la présence d’experts régionaux spécialisés sur les questions relatives à la migration. Les objectifs dans le cadre de cette rencontre ont consisté à débattre sur les enjeux de la documentation sur la migration, mener des plaidoyers auprès des membres de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et de présenter le rapport sur l’étude de recherche menée sur la migration et la torture.
L’ouverture de la session a été marquée par trois (03) interventions , celle du Secrétaire Général de la RADDHO, du Directeur Exécutif du CACIT, du Conseiller aux droits de l’Homme de l’OMCT pour la Région Afrique et de Aminata N’DIEYE, Présidente du Groupe. Les différentes interventions ont permis de recueillir des informations importantes sur la vulnérabilité des migrants et les impacts sur leur vie dans le contexte de la crise sanitaire, l’usage du rapport, le plaidoyer qui sera fait sur la base des recommandations.
« Les années 2020-2021, avec la pandémie et ses effets sur les problèmes liés à l’immigration, ont révélé d’autres failles que nous espérons à travers nos rencontres, monitorer, résoudre ou du moins tenter d’apporter des solutions durables qui protégeront au mieux les réfugiés et les migrants. Nous parlons énormément des routes migratoires, des réfugiés, des migrants sur ces chemins dangereux. De ce fait, il faut amener les Etats à une réelle connaissance et prise de position du fait de leurs engagements internationaux» a précisé le Conseiller aux Droits de l’Homme de l’OMCT pour la Région Afrique, Isidore NGEULEU en début des travaux.
Concernant la rencontre de plaidoyer menée par les participants de la deuxième rencontre du groupe de travail avec les membres de la Commission Africaine des Droits de l’Homme (CADH) sur la présentation de l’étude de recherche menée, il a été question d’aborder les recommandations importantes faites à l’issue de cette étude, les difficultés rencontrées, les défis et l’internationalisation du problème migratoire en Afrique. Pour Ghislain Koffi NYAKU, Directeur Exécutif du CACIT, « La rencontre a permis de relever qu’au sein de la Commission, il y a déjà des réflexions sur la problématique des migrants en Afrique. Donc ce rapport vient à point nommer, parce qu’il constitue un document important, un outil de plaidoyer efficace dans la mesure où plusieurs pays Africains ne respectent pas le droit des migrants et chaque pays a sa politique de migration». L’autre défi à relever également reste la coopération entre les Etats sur cette situation. «Il a été convenu que tous les acteurs restent plus engagés, et que chacun puisse prendre ses responsabilités pour une meilleure protection des migrants» a-t-il renchérit.
Rappelons qu’en Décembre 2019 à Lomé, a eu lieu la première rencontre du Groupe de Travail sur la torture et les personnes en mouvement en Afrique mis en place par l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT. Ce groupe composé de dix (10) experts avait pour mission de réaliser une étude avec le soutien de deux (02) consultantes.