Les violences à caractère sexuel constituent un fléau qui mine le développement harmonieux de notre société et compromet l’avenir des jeunes. Au Togo, la protection des apprenants face à ces actes odieux est une priorité, matérialisée par la Loi du 2 décembre 2002, portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo. Pourtant, la simple existence d’une loi ne suffit pas ; sa connaissance et son application nécessitent un travail de fond, mené avec dévouement par des organisations comme le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT).
Pour ce faire, l’équipe du département de promotion des droits de l’homme et du genre au CACIT a mené une série de sensibilisation cruciales visant à éclairer les apprenants et la communauté sur cette loi fondamentale et, plus largement, sur les droits de l’Homme. Ces initiatives, qui se sont déroulées les 1er, 10 et 14 avril 2025, ont marqué un pas important vers la construction d’un environnement éducatif plus sûr et plus juste.
L’objectif principal était de sensibiliser de manière générale sur les droits de l’Homme notamment sur la loi portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo et faire connaitre le CACIT.
Ces séances, respectivement tenues à Vogan pour la première, puis au centre communautaire d’Adakpamé pour les deux suivantes, ont permis d’informer des groupes d’artisan(e)s, des tresseuses et couturier(e)s sur leurs droits fondamentaux et sur les dispositions prévues par la loi en cas d’infractions.
Session à Adakpamé Session à Adakpamé Session à Vogan
L’équipe du CACIT a souligné le bien-fondé de cette campagne de sensibilisation, qui est à la fois double et fondamental. D’une part, elle a expliqué que malgré l’existence de ladite loi, de nombreux apprenants, parents et éducateurs méconnaissent ses dispositions, rendant cruciale la compréhension des droits et des mécanismes de protection existants. D’autre part, elle a insisté sur l’importance de briser le tabou autour des violences sexuelles, permettant aux victimes de s’exprimer et d’être entendues, agissant ainsi comme un moyen de dissuasion pour les potentiels agresseurs et favorisant un environnement où la dénonciation est possible et où l’impunité n’a plus sa place.
Parmi les participantes, Kossiwa, une apprenante à la section 3 des tresseuses n’a pas hésité à partager son témoignage. Elle a indiqué avoir beaucoup appris, notamment sur les sanctions sévères prévues par la loi contre les violences sexuelles. Elle a affirmé avoir compris que les jeunes, qu’ils soient filles ou garçons, possèdent des droits et que personne n’a le droit de leur faire du mal. Un point particulièrement marquant pour elle fut l’explication concernant le fait qu’un consentement obtenu sous la contrainte ou la peur n’est pas un vrai consentement et que la loi protège dans de telles situations. Enfin, elle a insisté sur l’importance cruciale de cette sensibilisation pour les jeunes de son âge, soulignant que beaucoup de ses amis n’étaient pas informés et qu’elle avait désormais le courage et la confiance nécessaires pour parler de ces sujets grâce à la connaissance de la loi et à l’existence des associations comme le CACIT.
Ces rencontres ont également été l’occasion de présenter la mission de l’organisation et de répondre aux préoccupations concrètes des participantes.