𝑺𝒊𝒕𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝒍’𝑯𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒂𝒖 𝑻𝒐𝒈𝒐 : 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒆́𝒕𝒆́ 𝒄𝒊𝒗𝒊𝒍𝒆 𝒅𝒆́𝒋𝒂̀ 𝒂̀ 𝒑𝒊𝒆𝒅 𝒅’œ𝒖𝒗𝒓𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒓𝒂𝒑𝒑𝒐𝒓𝒕𝒔 𝒂𝒍𝒕𝒆𝒓𝒏𝒂𝒕𝒊𝒇𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍’𝑬𝑷𝑼

Créé en 2006 par l’Assemblée Générale des Nations Unies, l’Examen Périodique Universel (EPU) est un examen holistique se déroulant tous les 5 ans avec pour objectif non seulement d’améliorer la situation des droits de l’homme, mais aussi d’évaluer les développements positifs et les défis posés à l’État, d’échanger les bonnes pratiques et de favoriser la coopération avec les autres organes de protection des droits de l’Homme. Les droits humains sont des droits essentiels pour tout individu. Ainsi, l’amélioration de la situation des droits de l’Homme à travers le processus de l’Examen Périodique Universel (EPU) bien que reposant sur un esprit de coopération entre États, n’est pas seulement l’œuvre des gouvernements, mais implique également la participation d’autres acteurs tels que les Organisations de la Société Civile (OSC).

C’est dans ce cadre que le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) a débuté ce mercredi 28 avril 2021 à Lomé avec l’appui financier de l’UPR Info, CCPR Centre et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), un atelier de trois jours sur la consultation nationale des acteurs de la société civile pour l’élaboration de rapports alternatifs. L’objectif est de renforcer les capacités des acteurs de la société civile togolaise afin qu’ils soient outillés à contribuer efficacement à la réussite du processus du troisième cycle de l’EPU qui se tiendra en janvier 2022. Cet atelier permettra aux acteurs d’être formés sur les techniques d’élaboration de rapports alternatifs et de collecter des données sur la situation des Droits de l’Homme au Togo en faisant un état des lieux de la mise en œuvre des recommandations de l’EPU. Pour le Représentant du ministre des Droits de l’Homme M. AKPAOU Abdou, « l’EPU assure une égalité de traitement de tous les Etats membres des Nations Unies et veille à ce que toutes les questions de droits humains soient examinées de manière régulière », d’où « l’EPU s’était donc imposé comme un mécanisme essentiel des droits humains » a-t-il déclaré.

Selon Me Claude AMEGAN, Président du CACIT «…Le Togo sera une fois encore évalué l’année prochaine pour le 3^ème cycle de processus de l’examen périodique universel. Il est de notre devoir en tant qu’acteur de la société civile d’évaluer la situation des droits de l’homme dans le pays depuis le dernier examen en 2016 ». Il poursuivi « L’analyse de la situation des droits de l’homme au Togo révèle des progrès. Cependant, il y a lieu de noter que notre pays fait face à un certain recul des droits et libertés publiques fondamentales depuis la crise socio politique d’août 2017 avec plusieurs violations des droits de l’homme, la restriction de l’espace civique et l’absence de résultats d’enquête faisant perpétuer l’impunité.»

Pour le Coordonnateur Afrique de l’ouest et centrale du CCPR Centre, M. André AFANOU, l’exercice auquel les acteurs de la société civile sont conviés, est ‘’hautement important’’. « Des fois, au niveau national, des situations peuvent être bloquées. Mais en portant le problème au niveau international, les situations peuvent être débloquées », a-t-il précisé.

Nargiz Arupova, Directrice de programme de l’UPR Info, intervenue en visioconférence a, pour sa part, pensé que les rapports alternatifs produits par les acteurs de la société civile jouent un rôle important dans la mesure où ils ont permis d’améliorer la situation des droits de l’homme dans plusieurs pays. Ces situations qui, selon le représentant du ministre, a-t-il confirmé « ont connu beaucoup d’avancées depuis le dernier examen où l’on note l’adoption de la nouvelle loi organique de la CNDH suivie de l’opérationnalisation du Mécanisme de Prévention de la torture (MNP), l’amélioration du cadre normatif notamment l’adoption du nouveau code pénal, du nouveau code judiciaire… »

Tous ont par ailleurs appelé les participants à une responsabilité professionnelle, particulière et objective pour que les rapports qui sortiront de ce processus, reflètent la situation des droits de l’homme au Togo. Rappelons que Le Togo a été déjà examiné en 2011 et en 2016 et tous les droits notamment civils, politiques, économiques sociaux culturels des femmes, des enfants et des groupes vulnérables, sont concernés.